A propos de la station

Princess Elisabeth Station

Conscient de l'impact croissant des activités humaines sur l'ecosystème, BELSPO a lancé, en 1997, un programme de recherche s'appuyant sur une politique de développement durable. Ce programme a inclus le Programme Scientifique belge sur la Recherche en Antarctique, actif depuis 1985. Le programme Antarctique était un héritage de la célèbre expédition "Belgica" 1897-1899 et de l'engagement de la Belgique dans l'exploration de l'Antarctique en étant un des premiers signataires du Traité Antarctique.

Le protocole sur la Protection Environnementale du Traité Antarctique a désigné ce continent comme une réserve naturelle dédiée à la paix et la science. Cette protection dépend des efforts réalisés par les pays signataires du Traité et est coordonnée par le Comité de Protection Environnementale (CPE). Les questions liées aux thèmes des changements climatiques et de l'invasion par des espèces non natives sont listées parmi les trois premières priorités pour le Plan de Travail du CPE lors des 5 prochaines années (Annexe 1, http://www.ats.aq/documents/ATCM31/rp/atcm31_rp003_rev4_e.pdf ).

Comprendre comment l'ecosystème fonctionne est primordial dans l'établissement d'une politique de développement durable. Des découvertes récentes ont mis en évidence l'importance des Régions Polaires dans les systèmes météorologiques et climatiques mondiaux et leur rôle clef dans des cycles bio-géo-chimiques majeurs. L'Antarctique s'est aussi avéré être idéalement situé non seulement pour étudier la Vie mais également pour observer des phénomènes géophysiques et astronomiques.

Afin de stimuler et faciliter le travail des scientifiques belges en Antarctique, un panel d'experts (mandatés par BELSPO) a recommandé la réouverture d'une station scientifique belge en Antarctique (BELSPO, 2002). Une telle station, ouverte à tous les pays intéressés par la conduite d'activités de recherche dans cette partie de l'Antarctique, favoriserait la coopération scientifique avec d'autres programmes de recherche et augmenterait significativement la visibilité de la Belgique dans le Système du Traité Antarctique.

La nouvelle station de recherche belge remplacera l'ancienne base belge Roi Baudouin, construite en 1958 sur la barrière de glace Breid Bay in Dronning Maud Land.. La nouvelle station est érigée sur Utsteinen Ridge (71°57'S; 023°21'E), placé au pied de SøR Rondane Mountains, Dronning Maud Land, à 173 km de l'ancienne base Roi Baudouin (1958-1967) et à 55 km de l'ancienne station japonaise Asuka (1986-1992). A mi-chemin entre la station japonaise Syowa (684 km) et la station russe Novolazarevskaya (431 km), elle occupera une région inoccupée de 1072 km entre ces deux stations dans un des secteurs les moins connus d'Antarctique qui a seulement été examiné par intermittence depuis l'Année Géophysique Internationale (IGY).

Bien qu'à présent conçue comme une station d'été seulement, l'alimentation électrique est telle que le contrôle durant toute l'année sera aussi possible, permettant à la station de fonctionner comme un noeud important dans le réseau d'observations géophysiques aériennes de la Terre. La station sera aussi placée à la sortie de Gunnestadbreen, un des glaciers majeurs provenant des montagnes du SøR Rondane, permettant un accès sur le plateau intérieur ( la station japonaise Dome Fuji: 765 km; la station allemande Heinz Kohnen: 807 km).

La station occupe donc une position centrale pour examiner la suite caractéristique de régions géographiques antarctiques (polyniae, la côte, la montagne marginale et des vallées sèches, le plateau intérieur) dans un rayon de 200 km. En contrôlant des changements environnementaux, la Belgique espère prendre toutes ses responsabilities en ce qui concerne les aspects de protection de l'environnement en Antarctique.

La station sera construite comme "State of Art " en ce qui concerne le développement durable, la consommation d'énergie et l'élimination des déchets, avec une durée de vie (de fonctionnement) minimale de 25 ans. Si le démantèlement de la station est exigé, aucun reste significatif, ou alors très petit, de l'occupation ne sera laissé, cela pour remplir les exigences du Protocole Environnemental et de la loi belge.

Avec cette initiative, ayant lieu pendant la 4ème année polaire internationale (IPY), la Belgique veut contribuer à une nouvelle ère de stations "haute technologie" en, offrant une plate-forme pour la science et l'exploration, ouverte à la communauté scientifique internationale.